jeudi 23 octobre 2014

L' Eglise Saint-Sernin de Mons

EGLISE St SERNIN DE MONS

     La “ première “ église de Mons aurait été construite par les “Moran“ (ou Maurand), seigneurs de Mons, vers le 13ème siècle. Au cours des guerres de religion, elle fut pillée et incendiée par les huguenots une première fois en janvier 1570, et à nouveau en 1591. Chaque fois elle fut reconstruite, d’abord en 1577, puis en 1599.





     En 1760, elle est interdite au culte compte tenu du danger que présente son trèsmauvais état. Après six ans de longues tractations avec l’Intendant du Languedoc, elle est remise en état. La fin des travaux est constatée par la communauté villageoise le dimanche 9 octobre 1768. Assistaient à cette assemblée deux notables de Mons qui ont donné leurs noms à deux lieux-dits bien connus des monsois d’aujourd’hui : Gilède et Espigat.

     Lors de la Révolution, le 23 ventôse de l’an 2 (13 mars 1794), la municipalité demande l’abolition du culte catholique. Vases sacrés et chandeliers furent transportés au siège du Comité de Salut Public de Toulouse pour être fondus pour la fabrication d’armes et de monnaie. 

     Jean-Louis Gaubert, curé de Drémil et de Mons refusa, le 6 mars 1791, de prêter serment à la constitution civile du clergé et se réfugia en Espagne (suite à la loi du 26 août 1792). Dans le registre paroissial le dernier acte signé par lui date du 15 septembre 1791. Jean-François Lacombe, curé de St Martial de Mondouzil, prêta serment et fut alors nommé curé de Mons. Le 14 ventôse de l’an 2 (4 mars 1794), profitant des nouvelles dispositions concernant le clergé, il épousa Jeanne Marie Pascale Raynal, veuve de Pierre Dupuy, et propriétaire de Trinchant. Les biens de Jean-Louis Gaubert seront vendus comme biens nationaux le 27 germinal de l’an 2 (16 avril 1794). Par la suite JF Lacombe deviendra le 3ème maire de Mons de 1798 à 1800. JL Gaubert rentrera en France en 1801 et reviendra à Drémil.

     En 1816, le clocher retrouve ses cloches fondues lors de la Révolution. En 1869, il est constaté en très mauvais état, et la construction d’un nouveau clocher est décidée. La guerre de 1870 retarde le démarrage des travaux, qui seront réalisés en 1878 par Laurent Forestmaçon à Mons, et achevés le 20 février 1879. Mons se distingue par son clocher octogonal du type St Sernin de Toulouse. Il est dit qu’autrefois, avant 1570, comme les autres villages des alentours et du Lauragais, l’église de Mons possédait un clocher-mur.

     L’église de Mons est dédiée à St Sernin (ou St Saturnin :premier évêque de Toulouse, martyrisé vers l’an 250). Elle est restée de très nombreuses années, annexe (ou succursale) de l’église de Drémil. Ceci est mentionné sur de nombreux documents, et en particulier sur les cartes de Cassini datées de 1760-1790.



D’autres travaux ont concerné l’église de Mons :

- en 1818, construction de la sacristie Nord par Michel Maurel, maçon à Mons,

- en 1864, l’église est rehaussée de 1,40 mètre, et on rajoute la voûte. C’est l’architecte
Couzy de Mons qui dresse les plans et surveille les travaux.

- en 1886, construction de la sacristie côté cimetière sous laquelle repose l’abbé Mellac
décédé en 1884, (cette tombe est rappelée sur le mur par une croix blanche). 




Figure 3 : sur le mur la croix blanche rappelle la tombe de l’abbé Mellac

     Divers travaux ont été réalisés au cours des dernières décennies, en particulier ceux qui ont permis la réfection du clocher tel que l’on peut l’admirer aujourd’hui.


Figure 4 : église côté Sud


 Figure 5 : église côté Nord



     Le clocher de l’église de Mons possède 2 cloches, l’une de 1816 (petite cloche), l’autre de 1878 (grande cloche : 175,5 kg). Sur ces cloches on peut lire respectivement : 


Sit nomen Domini Benedictum (Béni soit le nom de Dieu),
et
Ad majorem Dei Gloriam (A la plus grande gloire de Dieu).


Figure 6 : photo réalisée par JL Moyet



     La première page du premier registre paroissial (BMS) date de 1611, ce registre est archivé à la mairie.

Figure 7 : 1ère page du 1er registre paroissial de Mons

Il y avait d’autres églises à Mons :

      Il y avait aussi à Mons une autre église qui se situait au lieu-dit Ste Quitterie. Cette église était succursale de l’église St Laurent de Lavalette. Nous disposons d’un constat sur l’entretien de cette église, constat réalisé en 1759. Elle aurait été démolie dans les années qui ont suivi la Révolution. Réalisé entre 1783 et 1789, un plan détaillé du consulat de Mons précise qu’en ce lieu quelques terres de part et d’autre du chemin appartenaient alors à la communauté des Frères Cordonniers. Sous la croix, visible aujourd’hui ont été regroupés, vers 1920, les ossements de l’ancien cimetière de Ste Quitterie.


Figure 8 : titre dans document sur l'estimation des réparations dans les églises du diocèse de Toulouse (1759)




Figure 9 : carte de Cassini, vers 1760-1790



Figure 10 : plan de Mons réalisé entre 1783 et 1789, église de Ste Quitterie



Figure 11 croix de Ste Quitterie


     Dans les plans de la seigneurie de Mons, établis vers le 17ème siècle, et la reconnaissance de 1718, il est mentionné un terroir appelé « gleize vieille », ou aussi« broustabiou, fontaurioles, ou la mothe, et plus tard la brugue », situé vers le lieu appelé aujourd’hui « Espigat ». Cette appellation indiquerait-elle qu’il y avait là autrefois une vieille église ?

Figure 12 : extraits de la reconnaissance de 1718 concernant les biens de Joseph ESPIGAT


NB : une majorité des informations ci-dessus sont extraites des panneaux d’exposition réalisés par Mme Sempé et Claude Manenc pour l’exposition de 2006 à Balma « les  clochers du canton ». 
Pour en savoir plus nous contacter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.